vendredi 3 juillet 2015

L'art de prendre soin

« Quand j'étais enfant, tout mon entourage semblait contaminé par une idée saugrenue : il fallait absolument blesser un enfant qui fait des erreurs. Lui faire mal en le punissant, en le critiquant, parfois même en le tapant était une méthode habituelle. C'est ainsi que j'ai grandi dans un mélange d'amour et de crainte.
Et puis, je suis devenue maman et après moultes déconvenues, j'ai découvert qu'en chacun d'entre nous il y a un réservoir affectif. Quand ce réservoir est plein, nos capacités humaines peuvent totalement s'exprimer : l'amour, la joie, la créativité, la puissance.
Quand ce réservoir est vide quand nous sommes blessés, contrariés, fatigués, nous agissons de façon anarchique, nous heurtons les autres autour de nous, notre intelligence ne fonctionne plus très bien, nous sommes tristes et avons souvent peur.
J'ai dû apprendre à remplir le réservoir affectif de mes enfants, à faire en sorte qu'ils se sentent bien. Il m'a fallu d'abord penser à leurs besoins, c'était la base. Chaque réservoir avait son contenu personnel qui a varié au fil du temps : des câlins, des discussions, des promenades, des activités ensemble, des voyages, des petits cadeaux, des attentions, des regards, du soutien dans leurs projets, de l'écoute des chagrins et des joies, etc.
J'ai compris que les enfants (et les adultes), quand ils se sentent acceptés et aimés, ont la sécurité suffisante pour grandir, être pleinement eux-mêmes, et faire en sorte que notre monde aille mieux. Alors si tu trouves quelqu'un qui pense que faire du mal amène quelque chose de bon, partage ceci avec lui, tu peux aussi essayer de remplir son réservoir affectif, un sourire suffit parfois... »
Catherine Dumonteil-Kremer

mercredi 1 juillet 2015

Les bottes de paille s'habillent


Début juin nous descendons un peu plus pour nous rendre en Gironde, au sud-est de Bordeaux. Ici, c'est Philippe et Amélie qui auto-construisent leur maison. Et le préfixe "auto" est à prendre au premier degré ! Philippe fait tout lui-même, des fondations cyclopéennes à la couverture (aidé par des bénévoles). Il demande conseil à des personnes compétentes si besoin et hop, c'est parti ! Le prix final qu'il nous annonce est donc bien moins important que pour d'autres auto-constructeurs qui font appel à des artisans pour certaines étapes de construction.   


dimanche 28 juin 2015

Découverte du mur à inertie et du terre-paille banché


Au mois de mai nous avons passé deux semaines chez Carole et Frédéric pour le chantier de leur maison qu'ils auto-construisent tous les deux dans le Périgord Vert. Ils ont choisi la technique Greb pour la structure. Celle-ci consiste à monter une ossature bois qui va recevoir des petites bottes de paille pour l'isolation. Au fur et à mesure que les lignes de bottes montent il faut couler dans un banchage, de chaque côté, un béton de chaux qui sera enduit en terre par la suite. 

Le large pignon orienté sud avec sa grande surface vitrée correspond aux critères de maisons bioclimatiques. Le large débord de toit limite suffisamment les chauds rayons du soleil estival Périgordin. Dans cette région les toits sont recouverts de tuiles (traditionnellement plates).