Des murs en mélange terre-paille

Pour les deux premières semaines d'août nous remontons dans un tout petit village du sud Gironde où Carol et Aurélien rénovent une grande grange landaise. Pendant trois semaines ils accueillent des bénévoles, comme nous, pour les aider à monter les murs extérieurs sur une partie de leur grange. Nous étions en permanence plus de 10 personnes à travailler sur ces murs faits de paille et de terre mélangés, technique du terre-paille. 

Nous avions déjà un peu abordé la technique sur le chantier que nous avions fait en Dordogne (voir ici). Ce principe nous intéresse beaucoup pour nos propres constructions et nous voulions le tester sur une plus longue période pour s'immerger complètement. 

Citations & pensées n°14

Est-ce que je préfère être heureux ou avoir raison ?
Inconnu

Qui regarde à l'extérieur rêve, qui regarde à l'intérieur se réveille.
Carl Gustav Jung (psychiatre suisse, 1875-1961)

De quoi fais-tu semblant dans ta vie ?
Inconnu

Gravir l'Everest, pas à pas.
Inconnu

Le maître dans l'art de vivre fait peu de distinction entre son travail et son jeu, son labeur et ses loisirs, son esprit et son corps, son information et sa récréation, son amour et sa religion. Il sait à peine quoi est quoi. Il poursuit simplement sa vision de l'excellence dans tout ce qu'il fait, laissant les autres décider s'il travaille ou s'il joue. Pour lui, il fait toujours les deux.
James Michener (écrivain américain, 1907-1997)

Exerce ton esprit à voir le bon en chaque situation.
Inconnu

L'Ecoquille : exemple de maison passive

Juillet, le soleil tape sur l'Aveyron et nous sommes 3 semaines sur le chantier de Catherine. Sur son terrain une curieuse habitation voit le jour depuis ce printemps : une Ecoquille. C'est une structure bois en forme de coque de bateau retournée. Elle n'a pas d'inertie, l'isolation très importante et la vie quotidienne dans cet habitat suffisent à maintenir une température agréable toute l'année : c'est une maison passive.

Nous y allions pour mettre en place une phyto-épuration (bassin(s) planté(s) de végétaux permettant l'épuration des eaux grises) mais tous les travaux ont leurs aléas et quand nous sommes arrivés cette étape n'était pas prête. Mais le travail ne manquait pas alors nous avons participé à l'isolation puis nous avons travaillé le bois. Ces savoirs nous serons aussi très utiles pour nos futures constructions.  

Dernière préparation avant la pose de la couverture.

Trêve de chantier dans les Pyrénées

Fin juin, après le chantier montage de mur en bottes de paille, nous nous prenons quelques jours pour vadrouiller dans les Pyrénées.

Au-dessus du lac d'Oredon, au Massif de Néouvielle

Citations & pensées n°13

La patience est un arbre dont la racine est amère et les fruits très doux.
Proverbe persan

Ayant médité la douceur et la compassion, j'ai oublié la différence entre moi et les autres.
Milarepa (poète tibétain, 1040-1123)

La vie est trop courte pour qu'on soit pressé.
Henry David Thoreau (philosophe et poète américain, 1817-1862)

Ne s'émerveiller de rien est beaucoup plus bête que de s'émerveiller de tout.
Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski (écrivain russe, 1821-1881)

La gaieté est la moitié de la santé.
Proverbe tchèque

Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas qu'il te fasse.
Éthique de réciprocité

Les furieux de Baraqueville...

Après un petit weekend sympathique durant notre chantier en Aveyron, nous nous couchons au bord du lac de Baraqueville vers minuit le dimanche soir, prêts à faire une bonne nuit et arriver frais et dispos pour 10:00 le lendemain.

C'est donc avec une joie immense et inattendue que l'on s'est fait réveiller par deux tronçonneuse et un tracteur tondeuse... à 05:30 le lundi matin.

Pour sauver la fin de notre nuit, j'ai donc tenté de nous conduire sur un parking quelques centaines de mètres plus loin sans que Charlotte ne sorte du lit, uniquement vêtu de mon caleçon et de cernes sous les yeux. Ce valeureux effort aura surtout permis d'illustrer à Charlotte ce que je lui avais enseigné quelques jour plus tôt : l'eau, ça porte super bien le son.

Naissance de murs en bottes de paille

Le 15 juin nous arrivons dans les Pyrénées pour un nouveau chantier participatif.

Dans la vallée du Louron, le lac de Loudenvielle.

Nous étions chez Marie-claire et Patrick, ou plutôt à leur future maison en paille. Nous sommes arrivés à 10 bénévoles pour monter les murs en bottes de paille et nous étions encadrés par une professionnelle.

L'art de prendre soin

« Quand j'étais enfant, tout mon entourage semblait contaminé par une idée saugrenue : il fallait absolument blesser un enfant qui fait des erreurs. Lui faire mal en le punissant, en le critiquant, parfois même en le tapant était une méthode habituelle. C'est ainsi que j'ai grandi dans un mélange d'amour et de crainte.
Et puis, je suis devenue maman et après moultes déconvenues, j'ai découvert qu'en chacun d'entre nous il y a un réservoir affectif. Quand ce réservoir est plein, nos capacités humaines peuvent totalement s'exprimer : l'amour, la joie, la créativité, la puissance.
Quand ce réservoir est vide quand nous sommes blessés, contrariés, fatigués, nous agissons de façon anarchique, nous heurtons les autres autour de nous, notre intelligence ne fonctionne plus très bien, nous sommes tristes et avons souvent peur.
J'ai dû apprendre à remplir le réservoir affectif de mes enfants, à faire en sorte qu'ils se sentent bien. Il m'a fallu d'abord penser à leurs besoins, c'était la base. Chaque réservoir avait son contenu personnel qui a varié au fil du temps : des câlins, des discussions, des promenades, des activités ensemble, des voyages, des petits cadeaux, des attentions, des regards, du soutien dans leurs projets, de l'écoute des chagrins et des joies, etc.
J'ai compris que les enfants (et les adultes), quand ils se sentent acceptés et aimés, ont la sécurité suffisante pour grandir, être pleinement eux-mêmes, et faire en sorte que notre monde aille mieux. Alors si tu trouves quelqu'un qui pense que faire du mal amène quelque chose de bon, partage ceci avec lui, tu peux aussi essayer de remplir son réservoir affectif, un sourire suffit parfois... »

Catherine Dumonteil-Kremer

Les bottes de paille s'habillent

Début juin nous descendons un peu plus pour nous rendre en Gironde, au sud-est de Bordeaux. Ici, c'est Philippe et Amélie qui auto-construisent leur maison. Et le préfixe "auto" est à prendre au premier degré ! Philippe fait tout lui-même, des fondations cyclopéennes à la couverture (aidé par des bénévoles). Il demande conseil à des personnes compétentes si besoin et hop, c'est parti ! Le prix final qu'il nous annonce est donc bien moins important que pour d'autres auto-constructeurs qui font appel à des artisans pour certaines étapes de construction.   

Découverte du mur à inertie et du terre-paille banché

Au mois de mai nous avons passé deux semaines chez Carole et Frédéric pour le chantier de leur maison qu'ils auto-construisent tous les deux dans le Périgord Vert. Ils ont choisi la technique Greb pour la structure. Celle-ci consiste à monter une ossature bois qui va recevoir des petites bottes de paille pour l'isolation. Au fur et à mesure que les lignes de bottes montent il faut couler dans un banchage, de chaque côté, un béton de chaux qui sera enduit en terre par la suite. 

Le large pignon orienté sud avec sa grande surface vitrée correspond aux critères de maisons bioclimatiques. Le large débord de toit limite suffisamment les chauds rayons du soleil estival Périgordin. Dans cette région les toits sont recouverts de tuiles (traditionnellement plates).  

Mythe mélanésien : l’Arbre et la Pirogue

Tout homme est tiraillé entre deux besoins : le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est-à-dire de l’enracinement, de l’identité. Et les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre...
... Jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre qu’on fabrique la Pirogue.

J+365 : déjà un an de voyage ! Petit bilan...

Samedi 23 mai 2015, J+365 depuis notre départ de Treillières, la petite ville au nord de Nantes où nous avons résidé quelques années. Une année de voyage, de découvertes, d'apprentissages, de rencontres, de voyages intérieurs, de découverte de soi...

Ce 23 mai 2015, nous sommes dans le Périgord Vert en Dordogne, sur le chantier de Carole et Frédéric, les mains dans la paille et la terre, les pieds ancrés à la Terre et la tête reliée à l'Univers dans tous les sens du terme !

Sur le chantier de Carole et Frédéric

Mais revenons sur ces 12 premiers mois de notre Suite de Vie, comme nous aimions au début nommer cette nouveauté pour nous. Maintenant nous l'appelons plutôt Voyage, avec bien d'autres significations que le voyage touristique (mais ce dernier n'est pas en reste non plus) ! Ou bien encore nous aimons dire que nous faisons "nos pas de côté", le titre de ce blog d'ailleurs. À la fin de notre séminaire/stage à la Maison Autonome l'été 2013, chacun(e) dans le groupe avait choisi un ou des "pas de côté" à réaliser, à plus ou moins long terme (voir les détails de notre passage à la Maison Autonome >> ici << ). Là, je crois bien que nos pas de côté souhaités ce jour là ont été accomplis avec succès et bien au delà ! A ce moment là nous n'avions pas idée du cours qu'allait prendre notre vie... 

Je (moi, Charlotte) vais essayer de dresser un bilan de cette année passée, de mon point de vue.

Le hameau de Busseix

Vue sur le hameau avec la maison commune au centre et quatre maisons sur sa gauche. On aperçoit au fond entre les deux sapins une yourte et une roulotte, les deux dernières habitations sont masquées par des arbres. Et notre camion, bien sûr ! 

Nous passons les trois derniers jours du mois d'Avril sur le chantier de Carole et Frédéric dans le nord de la Dordogne. Nous y retournerons deux semaines fin mai. Nous y reviendrons dans un prochain article. Entre temps, nous avons partagé deux semaines avec les habitants du hameau de Busseix, à quelques kilomètres dans le sud de la Haute-Vienne.

Citations & pensées n°12

Être intelligent, c'est savoir quand on est con !
Inconnu

Vieillir est obligatoire mais grandir est un choix.
Youssoupha (rappeur franco-congolais, 1979-...)

Plutôt que de se promener sur la rive et regarder le poisson d'un oeil d'envie, mieux vaut rentrer chez soi et tisser un filet.
Proverbe arabe

Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.
Acte constitutif de l'UNESCO

Nous pouvons jeter des pierres, nous plaindre d'elles, trébucher dessus, les escalader, ou les utiliser pour construire.
William Arthur Ward (écrivain américain, 1921-1994)

Le voyage apprend la tolérance.
Benjamin Disraeli (homme politique et auteur britannique, 1804-1881)

Twiza réseau, la plateforme communautaire des chantiers participatifs

Le 21 février 2015 aux portes ouvertes d'AEZEO (voir aussi ici et ici), nous avons rencontré Cédric. En échangeant agréablement ensemble, nous avons appris qu'il venait de lancer une plateforme communautaire de chantiers participatifs. Sur le moment, j'ai supposé que c'était un petit forum sympathique... HA HA HA !!! Jugement hâtif, tu ne cesseras donc jamais de m'induire en erreur et en croyances ? ^^ Twiza, c'est bien plus que ça, mes amis !

Nous passons... sur internet !

Lors d'un de nos passages au centre agro-écologique des Amanins dans la Drôme (voir ici et ici) l'été dernier, nous avons été interviewé sur notre démarche de wwoofers. Nathan, une caméra à la main, a recueilli les témoignages de quelques wwoofers pour le site internet d'information "le 4ème singe".
Pour visualiser le résultat de son travail  :       >>> ici <<<

Aezeo, l'énergie fait maison !

Aezeo, la petite entreprise Bretonne avec qui nous avons construit nos 4 m² de panneaux chauffe-eau solaires (photos du stage ici) vient de sortir une petite vidéo de 4 min les présentant. 

Voyez vous-mêmes... : 

Une petite histoire... d'arnaque financière.

Histoire simple pour expliquer comment la finance arnaque les particuliers, les entreprises et les Etats :

Un homme portant costume et cravate se présente un jour dans un village.

Monté sur une caisse, il crie à qui voulait l’entendre qu’il achète cash, 100 euros l’unité, tous les ânes qu’on lui propose. Les paysans le trouvent bien un peu étrange mais son prix est très intéressant et ceux qui concluent avec lui repartent le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

Il revient le lendemain et offre cette fois 150 € par tête et là encore une grande partie des habitants lui vendent leurs bêtes.

"Jours vacances" - Partie 2/2

Suite de "Jours vacances" - Partie 1/2

À l'est des Causses du Quercy, une partie argileuse qui retient l'eau. Lors de "la balade des lavoirs", petite cueillette de cresson d'eau pour agrémenter la salade du pique-nique.

"Jours vacances" - Partie 1/2

Lézard lotois

Suite à nos deux semaines de wwoofing dans le Lot, nous avions une semaine de battement avant notre prochaine destination : un chantier dans le nord de la Dordogne. Alors on s'est dorés la pilule, comme ce beau lézard, dans la partie est du Lot et le sud de la Dordogne. Bon, faut avouer que le lézard aurait moins apprécié les deux derniers jours de la semaine !

Nijeli - Crevaison !

Au retour de notre weekend-visites, pendant notre wwoof chez Alban, nous avons crevé ! À 1 km du petit village d'Alban ! Et puis bien crevé ! Complètement à plat, sur la jante. On nous avait déconseillé de changer la roue nous-mêmes, et on a compris pourquoi ! Même le dépanneur à galéré, à l'aide de cales pour surélever au maximum. "Un camping-car, c'est pas fait pour crever !" nous a-t-il dit !

Du soleil dans les fleurs du Lot

L'amphithéâtre d'Ussel

Début Avril, après notre passage au hameau du Ruisseau, nous nous dirigeons vers le Lot. Il fait beau, il commence même à faire un peu chaud, alors on roule fenêtres ouvertes et on fait tomber le pull. Quel plaisir, ce soleil ! Les trois mois d'hiver en Bretagne ont l'air d'être loin derrière. Nous nous approchons du Lot et la route devient plus sinueuse, plus de relief apparaît, de belles collines, toutes rondes. Les arbres les couvrant sont encore dépourvus de feuilles. Seuls quelques pressés ont déjà sorti leurs belles tenues vert clair du printemps. Le sol devient plus rocailleux et les maisons en pierre de calcaire tranchent agréablement avec leurs jardins verdoyants. Nous arrivons à Ussel (dans la partie est du Lot) en fin d'après-midi, un joli petit village de 80 habitants répartis en plusieurs hameaux. On cherche la maison de notre hôte. Sur des marches devant nous, une chienne nous regarde en remuant la queue, l'air de nous inviter à avancer. C'est ici ! Alban nous ouvre la porte de sa maison où des bûches flambent dans le petit poêle. C'est agréable, car malgré le soleil de la journée, la fraîcheur du soir nous rappelle que le printemps commence tout juste. Patience...

Retour aux sources : le Hameau du Ruisseau

En quittant la Bretagne fin mars et en descendant vers le sud nous nous sommes arrêtés quelques jours pour wwoofer chez nos amis au hameau du Ruisseau, qui inclue la Maison Autonome. C'est ici qu'il y a deux ans beaucoup de nouvelles idées, de nouveaux concepts, de belles rencontres, ...ont commencé pour nous (voir l'article "La Maison Autonome"). Un an après notre dernière visite chez eux, juste avant de partir de la Loire-Atlantique, nous les retrouvons donc. Quel plaisir de pouvoir échanger sur toutes nos évolutions, à chacun de nous, Arthur et moi, mais aussi celles des habitants du hameau ! Leurs fonctionnements de vie nous inspirent toujours.

Durant ces quelques jours nous avons pu partager tout en travaillant :  

Terra avait besoin d'un trou pour accéder au drain
devant son "HabiTerre" pour poser un regard.

Réfection de notre sommier de capucine

Acheter une plaque de Medium, la quadriller puis percer 502 fois dedans (recto-verso) pour changer une partie de notre sommier de lit de camping-car : c'est fait ! Pfiouuuu ! ^^'

Être ou ne pas être un exemple ?

« On le sait tous, nos comportements de consommateurs sont étudiés en long, en large et en travers. Le but : aider les publicitaires et les "marketeurs" à adopter des stratégies de communication nous donnant l'impression d'avoir un réel besoin de leur produit et nous rendant accrocs à leur service. Coca-Cola, pour ne citer qu'un seul exemple, aurait même été jusqu'à étudier le bruit de l'ouverture de ses canettes pour que le son soit le plus rafraîchissant possible et... qu'il nous donne soif ! Pschitttttt.

Rien d'anormal, c'est le jeu du commerce, non ? Alors, pourquoi ne pas s'inspirer, nous aussi, des théories comportementales, pour faire avancer la cause des économies d'énergie et des énergies renouvelables ?

Heureusement, quelques rares sociologues et psychologues se sont déjà penchés sur cette question et certains ont d'ailleurs découvert un comportement particulièrement intéressant...

Goûter le temps de vivre

8 Avril 2015 dans le Lot : cueillette de primevère officinale avec ma douce. Soleil, chants d'oiseaux, calme...

Trugarez, Breizh !

Pour le plaisir des yeux...

Le 8 février, le long de la pointe St Mathieu, Finistère

Ty Plouz, maison où la paille est porteuse

Du 6 au 18 mars, nous avons posé les valises, ou plutôt Nijeli, notre cher camping-car, dans les Côtes d'Armor à Plouguenast chez Pierre-Yves et Sandrine. Ils bâtissent de leurs mains une maison en paille porteuse ! Et attention, c'est pas du p'tit balot ! Deux rangées de big-balleurs sur leur tranche et hop, le mur est monté ! Et ce mur porte le toit. Ici pas de charpente porteuse sauf les cadres de fenêtres qui font la hauteur du mur. Le mur extérieur est bardé (pas fini) au sud et à l'ouest et enduit de terre au nord et à l'est.     

Pignon ouest, la cuisine et le salon

La ferme du Bois du Barde

Anne-Laure, Gilles et leurs trois enfants nous ont reçu quelques jours début mars dans leur ferme au cœur de la Bretagne, à Mellionnec.

Ils ont petite ferme bio principalement arboricole avec des pommes à cidre, un élevage de poneys Highlands, et un camping à la ferme.
Il y a 10 ans, ils ont construit eux-mêmes une grande extension en paille attenante à une petite longère.



La récolte de la sève de bouleau, activité naissante sur leur ferme.

Gilles sur son tracteur, accompagné de sa petite chienne.

Au cœur de la Bretagne, proche des Monts d'Arrée, le climat est rude ! C'est ici que nous avons connu la température la plus basse en sortant du lit le matin : 0°C ! (-3°C dehors).

 

Un peu de givre au-dessus de nos têtes en ouvrant les yeux le matin, sur notre fenêtre à côté du lit !

Si la destination de vos prochaines vacances n'est pas encore établie, allez faire un tour sur http://www.leboisdubarde.fr/ !

Citations & pensées n°11

Ne vous mettez pas en avant, mais ne restez pas en arrière.
Proverbe chinois

La simplicité consiste à montrer ce que l'on est, la modestie à le cacher.
Jean Le Rond d'Alembert (philosophe français, 1717-1783)

En parlant peu, tu entends davantage.
Proverbe russe

De même qu'une grande distance révèle un bon cheval, le temps révèle une personne de bien.
Proverbe thaïlandais

Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même.
Bouddha

Le plus difficile dans l'ouverture d'esprit, c'est la gestion des courants d'air.
Eric Coco (?)

L'efficacité du bouche à oreille

Après notre séjour à Carantec, nous décidons de passer quelques jours dans une des médiathèques de Brest afin de faire des recherches web pour la suite de notre voyage. Deux baroudeurs dans une petite médiathèque de banlieue, ça ne passe pas inaperçu ! Alors on discute avec les employés (notamment avec Stevan et Aude) et on découvre rapidement que notre venue dans ce lieu n'est une fois de plus pas un hasard ! Stevan nous parle d'un couple d'amis qu'il pourrait nous être intéressant de rencontrer, et Aude est justement en train de bosser sur son propre chantier et serait ravie de nous y accueillir !

Alors aussitôt renseignés, aussitôt nous sommes allés à la rencontre de ces nouvelles personnes.

Avant-goût du printemps !

Aujourd'hui, le 6 mars 2015, premier barceuc' de l'année ! Sous le soleil des Côtes d'Armor, devant le chantier de Sandrine et Pierre-Yves, une maison en "paille porteuse". Arthur a découvert le "barbeuc' breton" : les galettes-saucisses !

Chantier entre paille et mer

C'est à Carantec, début Janvier, dans le Finistère Nord que nous avons partagé deux semaines avec Nancy dans sa belle maison en paille en fin de construction. Fin de construction... pas tout à fait quand même, puisqu'il y a tout l'aménagement et finitions intérieurs à faire ! Nancy nous a accueilli dans sa futur maison, qu'elle n'habite pour l'instant que pendant les périodes de chantiers. Nous avons donc découvert les avantages et les inconvénients que de vivre dans un chantier. Nous l'avons aidé à ses travaux du moment, comme monter un mur en béton cellulaire, entre de vielles poutres de chêne, dans l'atelier attenant à la maison. 

Sagesse amérindienne

En 1854, le Grand Chef blanc à Washington offrit d'acheter une large zone du territoire indien et promit une « réserve » pour le peuple indien.

La réponse du chef Seattle a été décrite comme la plus belle et la plus profonde déclaration jamais faite sur l'environnement. En voici un extrait :

« Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et le miroitement de l'eau, comment pouvez-vous les acheter ? Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte est sacré dans le souvenir et l'expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l'homme rouge. Les morts des hommes blancs oublient le pays des hommes et leur naissance lorsqu'ils s'en vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes une partie de la terre et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos soeurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney et l'homme, tous appartiennent à une même famille.

La Bretagne, ça vous gagne !

Jusqu'à fin 2014, le wwoofing nous a surtout permis d'appréhender et d'apprendre "l'extérieur", le jardinage. Nous axons maintenant notre périple sur l'éco-auto-construction. L'intérêt de notre voyage est pour nous de découvrir des régions potentielles où nous installer et d'apprendre une base en jardinage et en bricolage/construction pour affiner nos projets d'habitat et de vie futurs.

Depuis début janvier nous sommes donc en Bretagne, enchaînant les chantiers participatifs grâce au bouche à oreilles. On ne pensait pas que ce système marcherait aussi bien ! Après plusieurs mois de wwoofing, cadrés par l'organisation Wwoof France, charte signée par les hôtes et les wwoofeurs, toussa toussa... pas simple de lâcher prise un peu plus dans les habitudes d'organisation. Mais on s'est vite adaptés !

Tout comme vivre en camping-car en hiver, par exemple. L'été, on consomme du gaz pour le frigo. Pas besoin en hiver ! L'hiver, on consomme du gaz pour le chauffage... et pas besoin en été. Je vois que vous suivez ! ^^ On a aussi découvert les joies de la condensation. Voyez en moyenne ce qu'on récolte sur deux vitres du camion chaque matin. On en a six...

La météo alterne rapidement dans une même journée. Ça donne des ballades assez sympathiques tandis qu'ailleurs dans le pays y'a de la neige.

Carantec

Depuis ce début d'année, on est aussi impressionnés du nombre de choses qu'on apprend et de toutes les personnes qu'on rencontre. Ils ont tous des choses à enseigner, à partager, et proposent souvent une hospitalité généreuse. Ça fait du bien de pouvoir reprendre une douche bien chaude après plusieurs jours à faire une toilette de chat au robinet dans le camion.

L'année dernière, nous avions reçu une smartbox "Weekend insolite" pour qu'on puisse faire un dodo en Namoureux dans un endroit sympa. Mais... ça fait plus de huit mois qu'on dort dans des endroits insolites en amoureux ! ^^ Blague à part, nous sommes allés dans une petite villa du côté de Crozon et, comme pour nous donner raison de ne plus croire au hasard, nous y avons rencontré des gens en phases de transition, d'évolution, personnelle et/ou professionnelle. Notamment Julien, futur ancien charpentier qui nous a volontairement proposé un cours particulier de charpenterie ! Nom de D... Je suis encore une fois scotché de voir le plaisir que je peux prendre à apprendre des choses comme ça. On m'aurait dit ça de moi il y a à peine un an, je ne l'aurais pas cru.

La pointe de Dinan, Presqu'île de Crozon.

Prendre confiance dans l'auto-construction

Bol d'air Mayennais

La Mayenne nous a accueilli à la fin de l'automne et au début de l'hiver, chez mes parents (Charlotte). Ah mais attention ! Pas que pour se reposer ! Nous avons wwoofé. Bien sûr, quel bonheur de retrouver mes deux loulous à quatre pattes, King et Calypso. Quel plaisir de partager quelques semaines de vie commune avec mes parents. Et le travail n'a pas manqué. Travail extérieur à l'entretien du potager, du verger et du taillis, mais aussi travail intérieur à soi, comme dans toute nouvelle expérience depuis le début de notre voyage.

Permis moto !

J'ai profité de notre séjour en Mayenne pour passer mon permis moto ! C'est dans la poche, pour sillonner plus tard notre futur région où nous nous installerons !

Insufflage de ouate de cellulose

La semaine dernière, on a découvert l'insufflation de ouate de cellulose. Pardon ? "Poussiéreux" ? Qu'est-ce qui vous fait croire ça ?

Ne bouge pas, tais-toi et écoute ton cœur.

« Je suis triste chaque fois que je vois une vie dans laquelle l'amour n'a pas réussi à se frayer un chemin. Prends soin de toi. Chaque fois que, en grandissant, tu auras envie de transformer les erreurs en justice, souviens-toi que la première révolution à accomplir se trouve à l'intérieur de soi, la première et la plus importante. Lutter pour une idée sans avoir aucune idée de soi est l'une des choses les plus dangereuses que l'on puisse faire. Chaque fois que tu te sentiras perdue, indécise, pense aux arbres, souviens-toi de leur façon de pousser. Souviens-toi qu'un arbre avec beaucoup de feuillage et peu de racines peut être déraciné au moindre coup de vent, tandis que, dans un arbre avec beaucoup de racines et peu de feuillage, la sève court difficilement. Racines et feuillage doivent pousser dans les mêmes proportions, tu dois être dans les choses et au dessus, ainsi seulement tu pourras offrir ombre et refuge, te couvrir de fleurs et de fruits quand ce sera la saison. Et puis, quand plusieurs routes s'offriront à toi et que tu ne sauras pas laquelle choisir, n'en prends pas une au hasard, mais assieds-toi et attends. Respire profondément avec confiance comme le jour où tu es venue au monde, sans te laisser distraire par rien, attends encore et encore. Ne bouge pas, tais-toi et écoute ton cœur. Puis, quand il te parlera, lève-toi et va où il te porte. »

Susanna Tamaro

Permaculture, késako ? L'exemple du Bouchot - Part.1/2

Début octobre, nous arrivons à l'écocentre du Bouchot au cœur de la Sologne dans le Loir-et-Cher, chez Anne, Jean-Philippe et leurs deux filles, pour deux semaines. La ferme du Bouchot est menée de façon permacole, permaculturelle, perma... bref, y'a de la permaculture là-bas ! Nous y étions allés avec une question en tête : qu'est-ce que la permaculture, exactement ?

Permaculture, késako ? L'exemple du Bouchot - Part.2/2

Suite de la partie 1 :