Les bottes de paille s'habillent

Début juin nous descendons un peu plus pour nous rendre en Gironde, au sud-est de Bordeaux. Ici, c'est Philippe et Amélie qui auto-construisent leur maison. Et le préfixe "auto" est à prendre au premier degré ! Philippe fait tout lui-même, des fondations cyclopéennes à la couverture (aidé par des bénévoles). Il demande conseil à des personnes compétentes si besoin et hop, c'est parti ! Le prix final qu'il nous annonce est donc bien moins important que pour d'autres auto-constructeurs qui font appel à des artisans pour certaines étapes de construction.   

C'est à l'étape de la préparation de la pose d'enduits sur les bottes de paille que nous arrivons sur son chantier. Les bottes de pailles sont ici posées entre des montants. Le premier travail consiste à combler les éventuels espaces entre les montants et les bottes ou entre les bottes entre elles avec un mélange terre-paille.  

Ensuite, nous appliquons sur les bottes une première couche d'accroche : de la barbotine (de l'argile et de l'eau, 2 ou 3 jours d'âge). Avec les doigts nous faisons pénétrer un peu la barbotine dans la botte pour que cette première couche de terre accroche bien au support paille. Et sans lisser cette couche, pour que la seconde (appelée "enduit de corps") puisse bien accrocher.
 

Pour faire les liens entre les bottes de paille et les bords de fenêtres, des canisses sont posées qui seront ensuite recouvertes d'enduits. La canisse, de part sa forme, a l'avantage d'être un bon support d'accroche pour les enduits.

Nous ne verrons pas ici les enduits de corps qui seront mis plus tard, quand toute la barbotine sera appliquée. 

Ci-contre, Marielle, une des bénévoles, a fait des tests d'enduits de finitions (qui se posent par dessus l'enduit de corps). Ici c'est simplement du sable, de la terre argileuse et de l'eau. Beau résultat après séchage. Seul bémol, cet enduit d'essai est un peu poussiéreux au touché. Recette à revoir, donc...

Intérieur de la maison. Le toit sera isolé également avec des bottes de paille. On voit ici les emplacements.

Tout le monde se retrouve autour de la source ! Elle fournit l'eau potable du lieu qui est recueillie dans le premier bac, puis les autres récipients servent pour le chantier.  

Mission cailloux ! Nous transvasons des graviers avec des seaux à l'intérieur de la maison pour faire le hérisson.

Pour en savoir plus sur la construction de la maison : le blog de son chantier >> ici <<
Merci Philippe pour cette belle expérience, et pour les petits plus en développement personnel : yoga, bouquins, réflexions de vie, de boulot...
Nous étions en moyenne 6 bénévoles sur le chantier, belle ambiance ! Merci aussi les collègues !