vendredi 3 octobre 2014

Les sabots de Lure

Le samedi 23 août 2014, Charlotte et moi avons pris la route à destination de mon froc. Euh... "Montfroc". Désolé. C'est une tradition assumée du village que de faire une blague pourrie quand on y arrive... bref. Dans le camion, j'essayais tant bien que mal de mettre mon cerveau à température pour ce nouveau wwoof. Nous venions de passer une belle petite semaine de vacances en Ardèche avec les parents de Charlotte, fallait bien que j'me remette dans le bain. D'autant plus que s'annonçait notre tout premier wwoof dédié aux chevaux ! J'allais entrer de plain-pied dans la passion de ma femme (depuis plus de 19 ans, maintenant). Pour porter mes neurones à ébullition, je lui posais question sur question au sujet de ces mignons p'tits bourrins d'environ 500 kilos. Bien que ses réponses m'apportaient de la théorie, mes différentes angoisses ne s'apaisaient pas pour autant. Quant à la pratique, ben... tant que j'ai pas pratiqué... Plus les kilomètres réduisaient, plus mes craintes enflaient dans ma tête... et puis nous sommes arrivés.

WAOW... Comment vous décrire avec des mots tout ce qui m'est passé par les yeux, le cœur et les tripes en quelques minutes ?

Dans les centres équestres que j'ai visité jusque là, j'ai vu des installations plutôt balèzes. Des grands hangars bétonnés contenant du matériel en masse et des boxes presque tous occupés (l'équivalent d'une cellule pièce de 2 m² pour un humain, je dirais). Certains chevaux dans des paddocks et quelques rares au pré (de taille variable). J'ai vu quelques élèves venir en conscience mais aussi beaucoup trop de consommateurs d'équitation. Des cons-sommateurs à arriver en quatrième vitesse, préparer le cheval, faire ce qu'ils ont à faire, "ranger" le cheval puis rentrer chez eux. Bah ! Attend... ils ont payé, quand même ! J'ai senti des lieux créés par les humains dans lesquels ont amène des chevaux qui ne se sentent pas forcément chez eux.

Chez Sylvie, aux Sabots de Lure, voilà comment j'ai ressenti les choses : il y a de gigantesques champs sauvages dans la montagne abritant des troupeaux de chevaux. Les clôtures sont tellement vastes qu'ils les longent rarement. J'ai imaginé Sylvie arriver "en passant sur le côté" (sûrement déguisée en buisson), planter discrètement sa caravane, un mini chalet et quatre ou cinq boxes en bois pour abriter la nourriture, la gazinière, la sellerie et le matériel dont un box vide servant d'infirmerie. J'ai senti des élèves beaucoup plus concernés par le bien-être et la personnalité du cheval et un profond respect pour la relation cheval/cavalier. J'ai senti un lieu où les chevaux sont d'abord chez eux, au sein duquel des humains viennent cohabiter dans un respect mutuel.

Voilà une petite idée de la place qu'on les chevaux (pas tout quand même !)
Sobriété des installations


Prendre une douche ? Quand tu veux, avec cette vue là !
 
De longues heures à discuter le soir et...


Je ne peux pas dire que ce wwoof ait été "classique". Notre rencontre avec ses deux fils, son frère, sa soeur, sa nièce et plusieurs de ses amis nous a profondément touchés. De part qui ils sont et ce qu'on a partagé ensemble, cette semaine restera magique pour nous. Pour ma part, je ne me suis pas du tout senti en wwoofing ! J'ai eu le sentiment de passer une semaine avec ma famille et d'avoir été reçu comme tel...

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