J+50 de notre départ de Nantes - Part 2/2

Les quelques jours de repos que nous nous donnons après notre premier wwoof, nous les passons plus au sud, dans les Gorges de l'Ardèche, à Vallon-Pont-d'Arc. Site extrêmement touristique en pleine été, nous profitons d'être encore au mois de juin pour s'y rendre sans avoir les flots de touristes. Le paysage est ici bien différent du centre et du nord du département.

C'est plutôt un paysage de garrigues qui s'étend devant nous, avec quelques champs de lavande, des étendues de petits chênes verts et les Gorges de l'Ardèche qui serpentent à travers ce paysage. Nous avons profité du frais et de la beauté de la Grotte de la Madeleine, des petits rapides de l'Ardèche en canoë et des produits locaux pour nos papilles.

Vue depuis le belvédère de la Madeleine

Le Pont d'Arc, à Vallon-Pont-d'Arc

En canoë dans les Gorges...

Les routes du sud Ardèche

Le centre agro-écologique des Amanins, dans la Drôme, a été notre destination pour la fin de cette semaine. Nous participons à un stage de Communication Non Violente (CNV) animé par Thomas d'Ansembourg lui-même ! Nous reviendrons sur ce lieu et ce stage dans un prochain article.

Le hameau de notre 2nd wwoof

Suite à ces deux jours extrêmement enrichissants et plein d'émotions, nous reprenons la route le 21 juin pour l'Ardèche, cette fois à 900 m d'altitude, pour notre second wwoof. Nous y rencontrons Maxime et Marine, tous jeunes parents de la petite Milla, 2 mois. Ils ont acheté leur ferme de 24 ha il y a 3 ans avec pour objectif de développer une activité de maraîchage bio, que Maxime à débuté depuis peu. C'est sa deuxième année de récolte. Il vend ses légumes sur un marché tous les dimanches matins, ainsi qu'a un grossiste. 

Nous avons donc pu découvrir ce métier si laborieux et chronophage ! En effet, Maxime travaille facilement 12 heures par jour dans ses 5000 m² ! Ses 3 parcelles éloignées les unes des autres et non proches de la maison ne lui facilitent pas la tâche. En parallèle, ils ont 100 poules dont les œufs sont vendus sur le marché et (tout comme Myriam et Samuel) ils ont quelques hectares de châtaigneraies ainsi que des myrtilliers (qu'ils récolteront peu après notre départ).

Le maniement de la binette n'a donc plus aucun secret pour nous ! Biner entre les rangs de patates, de courges, de tournesols et de maïs a été l'activité dominante pour nous. Mais nous avons aussi découvert le travail de la terre avec un... "véloculteur" ! Arthur a pu faire joujou avec le semoir et faire 5 belles lignes de semis de radis. J'ai aussi accidentellement servi de cobaye pour tester la nouvelle clôture électrique anti-sangliers autour du champ de patates... Et bien, après avoir reçu 12 000 volts dans le tibia droit et m'être couchée de douleur, je peux affirmer que NON, les sangliers ne passeront plus !

Avec le "véloculteur". On peut y mettre un râteau , un semoir, ...

Petit repos bien mérité après le binage complet de cette parcelle

Le semoir

Maxime faisant partie de l'association d'escalade du coin, il nous a emmené sur un magnifique site d'escalade sur les hauts plateaux d'Ardèche (la fin du Massif Central). Heureusement que nous étions allés plusieurs fois depuis mars dernier faire des petites grimpettes dans la salle de St-Herblain (près de Nantes), ce qui nous à permis d'avoir de bonnes bases et de profiter de ce beau site, au pied d'une petite rivière tumultueuse. 

Petite anecdote : en nous rendant sur ce site, nous avons longé... la Loire ! Mais la "encore petite" Loire. Plus tard dans l'été nous irons voir sa source.

Nous avons quitté se second wwoof et les hauteurs Ardèchoises le 27 juin pour nous rendre à nouveau aux Amanins, pour la Fête pour la Terre & l'Humanisme. J'y reviendrai dans un prochain article. 

Lors de cette "semaine maraîchère" enrichissante, nous avons pu mettre en lumière le fait que nous ne souhaitons pas être maraîchers ! Ou, en tout cas, pas de cette manière là (bio "classique") ! Mais peut-on vivre d'une activité maraîchère menée en permaculture ? C'est une question à laquelle nous voudrions trouver des éléments de réponse, notamment en découvrant puis en approfondissant nos connaissances en permaculture. Un stage de découverte nous attend début octobre en Sologne. 

Avec Milla, je pars de ce wwoof avec des connaissances supplémentaires sur les bébés ! Des points de vue, des questions... à creuser quand le moment sera venu. Et puis Marine s'y connait en plantes médicinales. Elle m'a transmis quelques connaissances et de nombreux titres de bouquins à étudier. 

Pour en savoir plus, j'ai hâte d'être fin juillet où nous irons dans une famille qui vit de sa production et sa cueillette de plantes médicinales.

Blaise et Emile, les deux ânes de Maxime et Marine

Emile, que j'ai soigné également (comme Maya au wwoof précédent !). Il avait une vilaine plaie au genou gauche, que j'ai recouverte d'argile verte et de bandages (impératif dans son cas où des colonies de mouches avaient élu domicile dans la plaie)  

L'étroite vallée

La Loire !

Et oui, cette fleur, la capucine, se mange intégralement
(petit goût très piquant de radis, légèrement sucré)
Très jolie dans les salades d'été !